L’ENERGIE, opportunité pour l’immobilier ?
Marché affectif, caractérisé par des crises répétées (1990, 2007), l’immobilier est au cœur de l’économie.
La crise, aujourd’hui énergétique, est aussi une opportunité. Les cartes sont redistribuées. Le constat est sans appel, la législation se durcit. La cote des biens dépendra chaque jour un peu plus de leur appétit.
Petit rappel des changements qui arrivent très bientôt :
Dès ce 1er janvier 2023 :
- Les DPE établis avant le 1er janvier 2018 ne sont plus valables.
- Est interdit à la location à partir de ce 1er janvier un logement classé en G (i) (énergie « primaire » > 450 kWh/m2.an) et dont la consommation d’énergie « finale» est aussi > 450 kWh/m2.an (ii). A défaut, il sera qualifié de logement indécent.
Application uniquement pour les nouveaux contrats de location (ou renouvellement des baux en cours).
Donc : petit répit supplémentaire de 2 ans pour les bailleurs qui bien que classé en G pourront continuer à louer si la consommation « finale » < 450 kWh/m2.an ! (L’étiquette énergie du DPE va donc encore être modifiée).
2025 : la classe G totalement interdite à la location, puis en 2028 la classe F, puis en 2034 la classe E.
Nouveauté dès ce 1er avril 2023 :
- Les mises en vente de maison devront faire l’objet d’un audit énergétique si le DPE (Diagnostic de Performance Energétique) classe la maison en F ou G. L’audit indiquera les travaux permettant d’améliorer le classement.
La question sensible : le coût ? Probablement plusieurs centaines d’euros… Un impact significatif pour les vendeurs.
Et le calendrier est déjà enclenché : dès le 1er janvier 2025, application aux habitations classées E et dès le 1er janvier 2034, application aux habitations classées E.
Pour le législateur, le véritable défi se situe au niveau des copropriétés et de leurs syndics … Le gouvernement projette une réforme à ce sujet. Les règles sont complexes et feront l’objet d’un autre propos.
Et d’ici là, bonnes et surtout joyeuses fêtes !
